Un coeur de ville lacustre

Encadré par Éric Dussol et Frédéric Gimmig

Grâce à sa création tardive et la présence de l’armée sur la moitié de son territoire, la commune de Saint-Mandrier a longtemps été épargnée par l’urbanisation proliférante qu’a connue la rade de Toulon. Aujourd’hui, sa situation de presqu’île et sa proximité immédiate avec le centre métropolitain toulonnais en fait un lieu de vie de plus en plus prisé par les populations locales et touristiques. 

À l’avenir, le centre-ville de Saint-Mandrier constitue un territoire d’enjeux qui devra s’adapter aux risques d’inondation, à celui de la montée des eaux et à une forte croissance démographique. C’est dans ce contexte que nous envisageons sa transformation progressive et positive à l’horizon 2100. 

Alors que depuis plus d’un siècle le plan d’eau du creux Saint-Georges est réduit à n’être qu’un port cerné par le centre-ville, la montée des eaux est une opportunité à saisir pour diversifier les activités liées à la présence de l’eau. La transformation du centre-ville permet de faire émerger quatre sites stratégiques à savoir : une lisière végétale en rive Ouest, un village des pêcheurs au centre, un cœur de ville lacustre sur l’ancien polder du site et un quartier portuaire sur la rive Est. 

À l’avenir, la présence de l’eau sur 345 hectares de polders au sein de la rade de Toulon offre aux communes qui la jouxtent la possibilité de se réinventer au travers de nouveaux territoires lacustres. Dans cet esprit, le centre-ville de Saint-Mandrier constitue pour la rade de demain un territoire d’expérimentation.